[NEWS] Dossier logiciels libres en entreprise dans 01Net

Le journal en ligne 01Net publie ce mois-ci un intéressant dossier sur le marché du logiciel libre en entreprise [1]. Le rôles des différentes intervenants (SSII généralistes, SSLL spécialisées, éditeurs, etc) ainsi que leur articulation y sont décrits. Divers témoignages d'utilisateurs et de fournisseurs sont en outre proposés. LogicielLibre.Net vous propose un résumé de ce dossier.

L'intérêt du marché pour les logiciels libres comme Linux provient principalement des possibilités d'économies. Des SSII généralistes disposent aujourd'hui d'une offre en logiciels libres, tandis que les SSLL jouent un rôle d'expert technique. Pour assurer leur rentabilité encore incertaine, ces dernières se lancement parfois dans l'édition de produits spécifiques et se spécialisent [2].

Les SSII généralistes ont pris le train en marche, alléchées par la perspectices de récupération de briques logicielles existantes et de réduction des coûts. Les outils utilisés sont des "classiques" : Eclipse, MySQL, Apache, Struts, etc. Le Libre est choisi lorsqu'il apporte un plus technologique. Le pragmatisme et l'assise économique des SSII (pérennité) rassurent. Au ministère de l'intérieur, c'est ainsi CGE&Y qui a été choisi, avec comme sous-traitant la SSLL Nuxeo, spécialiste de Zope (expert technique) [3].

Pour les SSLL (la distinction SSLL / SSII serait une caractéristique du marché français) créées dans les années 1997/98 (Alcôve, Easter-Eggs, Free & Alter Soft,...), le marché s'est surtout développé à partir de 2000. La tendance actuelle est à la spécialisation des acteurs et à la création d'offre semi-finies intégrables sur site : "IdealX, par exemple, mutualise les projets des clients de son offre IDX-PKI au travers d'un « club des clients contributeurs », auquel participent le CEA, Auchan, le GAN Patrimoine et un grand industriel du CAC 40". Reste que les logiciels packagés doivent idéalement être libres et supportés par plusieurs acteurs [4] !

Pour 01Net, solutions libres et propriétaires se ressemblent plus que l'on pourrait le croire, dans la mesure où le service dispensé autour du libre n'est valable que sur des offres packagées et maîtrisées. Donc, à partir du moment où les briques open source sont modifiées par les entreprises, les éditeurs ne sont plus capables de suivre les interactions, et ils n'assurent alors plus le service. Côté support Linux, on retrouve la même sous-traitance que pour les SSLL : les supports de niveau 1 et 2 sont assurée par les éditeurs, le support plus approfondi étant sous-traités à SuSE ou Red Hat. Quant à IBM, par exemple, il assure un support pour Websphere, mais pas sur Eclipse ou Apache, qui y sont intégrés. Une adaptation d'un logiciel nécessite une facturation en conséquence ! Il faut également tenir compte des coûts internes pour combler certaines lacunes fonctionnelles ou pour l'intégration et la maîtrise de briques logicielles, pas toujours supportées par un éditeurs [5].

Restent les communautés, dont le rôle (et l'intérêt pour l'entreprise) ne sont pas intégrés dans l'article de 01Net. Le passé a pourtant démontré que des partenariats fructueux pouvaient naître (Trolltech avec Qt, par exemple) et que les communautés étaient une source non négligeable de support gratuit.

Sources :
[1] http://www.01net.com/article/230676.html?v
[2] http://www.01net.com/article/230676_a.html
[3] http://www.01net.com/article/230677.html
[4] http://www.01net.com/article/230679.html
[5] http://www.01net.com/article/230681.html